Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire.
G.C.
Sylvain BOEHM
La population française n’est pas en très grande forme. Entre la sédentarité qui fait des ravages au quotidien et sur le long terme, les diverses pollutions subies en permanence et le fait de s’oublier régulièrement au profit d’une tâche ou d’un événement, cela n’est pas près d’aller mieux… En revanche, il est tout à fait possible de remonter la pente et de faire ce qui est bon pour soi.
1) Prendre soin de soi au quotidien (sport, alimentation, sommeil)
2) Mettre au travail les limites physiques et psychiques (pensées limitantes)
3) Supprimer/réduire au fur et à mesure les drogues (alcool, sucre etc...)
Conclusion
1) Prendre soin de soi au quotidien
Dans un premier temps, il est important d’amorcer un travail d’introspection pour mieux se recentrer sur soi et reconsidérer nos fondations. Nous n’avons qu’un corps pour notre vie, c’est un « vaisseau » qu’il faut entretenir pour l’envoyer le plus loin possible (dans ma vision des choses). On a tous en tête une image de nos ainés en EHPAD ou ailleurs (assez insupportable…), qui subissent ou ont subi la fin de leur vie alors qu’ils auraient certainement pu en profiter car vieillir ne rime pas avec prise de poids, dépendance ou inactivité, bien au contraire. Trop souvent, les personnes énoncent l’argument du « c’est normal, c’est la vieillesse ou le vieillissement » alors qu’elles ont fait n’importe quoi de leur corps dans leur vie et elles normalisent ce qui ne devrait pas l’être. Pour ma part, prendre soin de soi implique de placer sa santé au cœur de son projet et d’agir en conséquence. Je n’invente rien en vous disant qu’il faut nourrir son corps (dans ses besoins physiques et psychiques) en lui apportant chaque jour de quoi fonctionner correctement.
J’aime bien utiliser la métaphore de la voiture ; l’alimentation est notre carburant, les muscles sont nos moteurs, les os le chassis, le sommeil et/ou la récupération, c’est lorsque le véhicule ne roule pas et qu’il est stationné. Il ne vous viendrait pas à l’esprit de mettre du gazole dans une voiture essence, de rouler dans des champs à bosses ou de rouler sur l’autoroute à 130 en première et pourtant, c’est ce que vous faites vivre au corps en permanence… Résultat : la mécanique s’encrasse et s’abîme rapidement, les moteurs cèdent en entraînant dans leur chute l’intégralité de la structure, la voiture n’avance plus. Votre corps est une machine formidable à condition d’y faire attention.
Exemples :
Prendre son repas ne doit pas se faire sur le pouce ou en faisant autre chose, c’est un instant important où vous vous devez de prendre ce temps pour vous, votre corps, votre tête. C’est un moment de dialogue où vous comblez vos besoins physiques tout en prenant du plaisir.
Anticiper ses repas pour éviter d’acheter « n’importe quoi » lorsqu’on a faim car on ne réfléchit plus de la même manière.
La motivation ne doit pas être le facteur vous autorisant à vous mobiliser, elle est le facteur qui vous boostera lorsque vous vous mettrez en action et que vous y trouvez du plaisir (direct ou différé)
Aucun sport n’est mauvais, mais chaque sport a son lot d’adaptation positive et de manque, il est important de réajuster sa pratique en fonction. Cela veut dire parfois qu’il nous faut faire des choses nouvelles, qui nous sortent des sentiers battus ou qui peuvent être inconfortables. Méfions-nous des automatismes même si ils sont rassurants…
Les écrans avant de dormir peuvent perturber votre sommeil. Un sommeil de bonne qualité garantira un système robuste (métabolisme performant, champ d’action du possible presque infini), prêt à encaisser les différents « stress » de la vie.
La dette de sommeil est un facteur de la non-attention des signaux envoyés par le corps et elle crée un lot de problèmes pour le futur. Il est important (dans la mesure du possible) d’essayer d’y faire plus attention. Un sommeil insuffisant provoque/peut provoquer un dérèglement hormonal, des troubles (attention, humeur, compulsion, anxiété, stress, …), une mécanique globale plus fragile, un potentiel nerveux moindre qui a pour conséquence de provoquer des schémas de compensations puis des usures/douleurs, une alimentation inadaptée, une apathie pour le mouvement etc… Un sommeil de qualité vous garantira tout l’inverse et c’est tout l’enjeu de la bonne santé. Rappelez-vous, il n’est jamais trop tard pour commencer à prendre soin de soi -> ybcoaching.fr 😉
2) Mettre au travail les limites physiques et psychiques
Le plus grand combat est contre soi. Nos pensées nous accompagnent partout, elles nous guident, parfois elles nous « répriment » face à l’action, la tentative d’action ou l’inaction. Faut-il s’y fier ? Peut-on les orienter ? Avec les progrès de la science, j’aurais tendance à vous dire
qu’il est possible de les mettre au travail pour qu’elles nous servent à des finalités positives.
Exemples :
– Est-ce que je rentre à la maison directement ou je fais mon tour comme je l’avais décidé lors de ma course à pied ?
– L’athlète tétanisé par le stress mais qui pourtant va réussir la meilleure compétition de sa vie lorsqu’il sera dans sa bulle.
– La peur incapacitante. Dans certaines situations, elle peut provoquer un déclic qui va nous pousser à nous jeter à l’eau, faire preuve de courage. Une énième situation pour nous faire « grandir ».
Ce n’est qu’une partie infime tant les situations peuvent être nombreuses… PNL, préparateur/coach mental, psy, si vous êtes bloqué (e ) quelque part, n’ayez pas peur de vous faire accompagner par ces professionnels. J’ai tenu à vous lister quelques exemples de phrases que j’ai déjà entendues dans ma vie et ce qui est certainement votre cas aussi.
“Le travail c’est la santé”
Non ! Le travail c’est le travail, cela vous permet de vivre mais cela ne prend pas en compte le vivre en bonne santé. Entrepreneur, je crois en la possibilité de trouver un juste milieu. Combien ont été cassés physiquement ou psychiquement par le travail ? Le nombre de burn-out explose, les personnes qui exercent ou ont exercé des métiers physiques (type usine ou BTP, etc…) sont abîmées. Vivre devient un combat du quotidien…
“L’alcool c’est de l’eau”
Il est festif, il a un aspect social, il nous débride, mais surtout il nous détruit de l’intérieur. Si tu buvais une eau qui te rende instantanément malade (vomissement dans les 5 minutes), continuerais-tu à boire cette eau ? L’alcool est beaucoup plus vicieux. En plus d’agir sur le moment, il a des répercussions dans le temps… En prendre de temps en temps et raisonnablement parce que c’est un vrai plaisir, pourquoi pas ! En prendre régulièrement et en quantité, non ! Vous connaissez maintenant la raison numéro un (ou numéro deux) de votre prise de poids sur le long terme.
“Les abdos, ce n’est pas pour moi, je n’en ai jamais eu et je n’en aurai jamais”
Je n’appuierai pas les propos sur le plan physique car pour certains cela peut paraître superficiel mais pour d’autres, c’est un combat pour retrouver confiance en soi et avoir une meilleure estime de soi suite aux différents traumas vécus. La vraie question à vous poser est : Est-ce que vous avez fait réellement attention à vous dans votre vie et quelles sont vos connaissances sur le corps humain et votre corps ? Si je vous disais qu’il était possible d’avoir au minimum le « 4 packs » visible (cela dépend des différences morphologiques) me croiriez-vous ? Quand on fait ce qui est bon pour notre corps, il nous le rend. Apprenez, expérimentez, travaillez, mettez à profit ce qu’on est en train d’échanger et vous verrez la différence. Vous pouvez également compter sur votre coach pour optimiser le travail et avoir des résultats sur le long terme.
“Je n’y arriverai jamais ”
Déni ? Conditionnement ou formalisation de votre échec ? Peur de ne pas réussir ? Il est plus facile d’abandonner que de trouver le courage d’affronter ses peurs ou ses difficultés. Posez-vous, soyez indulgent envers vous-même, relativisez l’éventuelle difficulté, mettez en place des actions qui vont vous aider à créer des petites réussites (du mouvement par la même occasion) et inversez le processus.
Je n’y arriverai jamais -> j’y arrive ! Je suis fier de moi ! Je continue de me nourrir et de grandir.
3) Supprimer/réduire au fur et à mesure les drogues
“Bien, pas bien” film Le Pari
Nous n’allons pas vous refaire l’histoire car vous la connaissez. Je suis partisan de l’expérimentation de la sensation et de l’introspection. Lorsque nous absorbons des substances ou des aliments qui nous causent des effets très désagréables, notre condition nous rappelle la survie et nous fait agir en conséquence. Si je suis en souffrance tous les jours et que j’en connais la cause, le rapport plaisir/risque doit être questionné. N’importe qui de sensé finit toujours par suivre la voie de la raison… Est-ce que je préfère mon verre d’alcool sur le moment à mes douleurs articulaires causées les 3 prochains jours par ce dernier ? Multipliez le nombre, multipliez également les effets à court, moyen et long terme ! Au vu du nombre de cancers du foie, des troubles cardio-vasculaires, des troubles cérébraux et des troubles articulaires qui vont être déclarés dans les prochaines décennies, il est assez urgent de repenser notre façon d’agir et réduire nos consommations. L’enjeu est d’ordre vital…
D’aspect inoffensif, le sucre est également une drogue car il nous rend dépendant. Il est ici question de sucre pur (raffiné = le pire sucre et nous allons également considérer les glucides simples), à ne pas confondre avec les glucides complexes qui sont essentiels à un bon fonctionnement de notre corps et du cerveau… Dans certaines situations, ils peuvent créer des complications et des défaillances ; caries, taux de sucre dans le sang trop fort (développement de diabète type 2 qui peut conduire à la mort), prise de poids, stockage de l’excédent d’énergie (incapacités grandissantes). Le diminuer réduira les risques, un pas de plus vers une bonne santé et la mainmise sur cet état (durablement dans le temps) !
Même si je n’ai abordé que deux drogues très répandues, toutes les drogues causent des défaillances plus ou moins graves en fonction de la quantité, de la dangerosité et de la répétition.