Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire.
G.C.
Sylvain BOEHM
1) Tous les sports se valent-ils ?
2) Les facteurs clefs de l'entraînement
3) Quoi faire en fonction de mes objectifs ?
Conclusion
1) Tous les sports se valent-ils ?
Oui et non… toujours cette ambivalence ! Il n’y a pas de réponse exacte lorsqu’il s’agit du corps humain car nous avons tous un potentiel qui diffère en fonction de notre environnement et de notre génétique. Chaque pratique a son lot de qualités et de défauts. Il n’y a que très peu d’activités physiques qui permettent de développer l’intégralité de son corps (natation, escalade, musculation etc…). Très souvent, les sports améliorent en partie la condition du sujet mais ils créent aussi des déséquilibres qui peuvent entraîner des blessures (exemple : les ischios se développent moins bien que les quadriceps chez les joueurs de foot, ils finissent très souvent par céder sous le poids de la contrainte mécanique trop forte lors des situations de jeu). Il sera donc important de prendre en compte les déficits causés par son sport, veiller à réajuster par des pratiques qui harmonisent les compétences. Tout est question de fréquence, d’intensité, de charge et de cycle ! Je n’aborderai pas la compétition car elle est très souvent vectrice de dérives ou de blessures, la course à la performance est contre-productive pour la bonne santé. En revanche, il est tout à fait possible de s’entraîner tous les jours à condition de respecter certains critères de l’entraînement. Il vaut mieux en faire moins que trop et privilégier la qualité à la quantité. Sur le principe aucun sport n’y échappe !
2) Les facteurs clefs de l'entraînement
Il faut avoir à l’esprit que la récupération entre ses séances est le facteur auquel il faut accorder la plus grande attention. Votre corps est une machine formidable à condition qu’elle ait le temps de se recharger entre deux efforts. Dans le cas où vous ne lui laissez pas suffisamment de temps, vous pouvez limiter votre progression et créer un effet de « sur régime » qui vous amènera indéniablement dans un mur. Cependant, il est tout à fait possible de réduire ce temps de recharge en pratiquant régulièrement et intelligemment, c’est pourquoi les notions de cycle et d’intensité sont capitales ! Un cycle a pour but de structurer la pratique, d’améliorer la condition du sujet en veillant à développer une ou plusieurs compétences utiles à votre sport (ou vos sports) de prédilection. Il a une durée de vie (un cycle de force ne doit jamais excéder 4-5 semaines par exemple). Egalement, il est important d’apporter de la variation pour développer un maximum de compétences utiles. Plus vous êtes polyvalents, plus vous serez forts, meilleures seront vos capacités d’adaptation ! L’intensité de la séance se définit par sa difficulté et par ce qu’elle va produire comme effet sur le corps au niveau physiologique. Plus on monte dans les tours, de façon répétée et dans un laps de temps court, plus le temps de récupération devra être long. C’est pourquoi faire deux séances de fractionné en deux jours d’affilée n’a ni queue ni tête car le sujet n’aura pas eu le temps de récupérer et ne pourra pas répondre correctement à la contrainte de l’effort. Par contre, il serait tout à fait possible de faire une séance d’intensité faible à modérée le lendemain d’une séance fractionnée. Cela ne veut pas dire que c’est optimal… Côté musculation, en fonction du type d’effort et des muscles sollicités, il faudrait laisser plusieurs jours de repos à son corps (24 à 72h) pour un meilleur gain musculaire mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut plus rien faire. C’est toujours une question d’intensité, d’objectif et d’envie… L’une des pratiques la plus répandue est le split routine = chaque jour un muscle ou groupe musculaire différent (le push pull leg est un dérivé). Pour rappel, je parle ici de préparation physique qui s’inspire de l’optimisation du temps de pratique et de sa qualité, mais je n’y inclus pas les envies qui parfois nous poussent à faire plus. Tout dépend de la personne, de sa condition, de sa ou ses pratiques, de ses objectifs, c’est pourquoi il n’y a pas de réponse toute faite.
Quoi faire en fonction de mes objectifs ?
Le renforcement musculaire (« la muscu quoi… ») est le vecteur commun à toutes les activités physiques. Comme énoncé plus haut, chaque sport a son lot de compétences et de défaillances mais il y a une pratique qui permet de régler le problème. Comme pour tout, il est important que les mouvements réalisés soient de qualité pour avoir les effets escomptés. Evitez de perdre du temps, passez par un coach qui saura vous aiguiller. C’est un investissement sur votre corps, un gain de temps, un gage d’une santé durable et d’une meilleure compréhension de votre corps (cf : nous ne naissons pas avec un mode d’emploi…) Tous les sports pourraient répondre à certains objectifs du moment où nous les considérons dans une vision globale.
Nous avons longtemps entendu qu’il fallait faire du cardio pour perdre du poids, on sait aujourd’hui que c’est loin d’être aussi simple et surtout que ce n’est pas la seule solution ni la plus optimisée. Le plus important est de bien bouger et régulièrement.
Conclusion
La réponse n’est pas évidente, elle dépendra de votre contexte (âge, environnement, travail etc…), de vos pratiques, de vos objectifs, de vos envies et du temps à disposition. Il faut avoir à l’esprit que si votre corps vous montre des signes d’usure ou de fatigue, c’est qu’il est peut-être temps de « lâcher un peu de lest » ou de réinterroger sa pratique, cela ne ralentira pas votre progression, bien au contraire !